Affaire Titus Edzoa: Le cas Michel Thierry Atangana expliqué à Paris

Publié le par thierrymichelatangana.over-blog.com

Par jean.celestin.edjangue | Vendredi 26 mars 2010 | Le Messager

 

 «Le Cameroun ne reconnaissant pas la double nationalité, Michel Thierry Atangana est Français. Une nationalité que les autorités consulaires françaises au Cameroun semblent remettre en doute. Par ailleurs, le secrétariat d’Etat à la défense (SED), n’est pas une prison officielle. Ce qui fait que Michel Thierry Atangana ne bénéficie d’aucun droit de visite. Une situation qui est contraire à toutes les conventions internationales des droits de l’Homme». Me Rémi Barousse, le conseil de Michel Thierry Atangana, qui croupit dans les locaux du SED depuis 13 ans est en colère. Mercredi dernier, 24 mars 2010, il organisait un dîner de presse à Paris pour sensibiliser les médias internationaux sur le cas de son client. « Ses ennuis judiciaires ont commencé lorsqu’il est apparu au côté de M. Titus Edzoa, ministre de la Santé et proche de M. Paul Biya, alors que celui-ci annonçait à la surprise de tous sa candidature à l’élection présidentielle devant se tenir au mois d’octobre 1997. Dès le mois de mai 1997, M. Atagana été arrêté, puis ce fût le tour de M. Edzoa. A l’issue d’une enquête expéditive, ils ont été jugés et condamnés en septembre 1997 à 15 ans d’emprisonnement pour détournement de fonds publics dans l’affaire du COPISUR, le Comité de pilotage et de suivi des projets de construction des axes routiers Yaoundé-Kribi et Ayos-Bertoua », explique l’avocat.

Le COPISUR a été créé par un arrêté du président de la République, Paul Biya, en 1994, pour trouver les financements, faire réaliser les études et les travaux en dehors du budget de l’Etat, alors sous le contrôle des bailleurs de fonds internationaux et suite à la dévotionnelle du franc Cfa. «A l’origine, ce n’est pas Michel Thierry Atangana qui devait en être le président. Mais plutôt Dieudonné Ambassa Zang. Mais Paul Biya a estimé sans doute que Michel Thierry Atangana était le plus à même de présider cette structure et il a retenu son nom», confie Pius Njawé, dont le journal, Le Messager, était l’un des premiers médias à s’intéresser à cette affaire.

 

«Règlement de comptes politiques»


Pour Me Rémi Barousse, il s’agit bien d’une affaire à dormir debout: «le terme de leur peine approchant, de nouvelles poursuites judiciaires sont engagées contre MM. Atangana et Edzoa…Après une instruction entamée à la suite de leur arrestation en 1997, ils ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour être jugés à nouveau pour des faits de détournements de fonds publics en 1994 et 1995 toujours dans le cadre du COPISUR», précise-t-il. L’affaire est renvoyée d’audience en audience depuis le mois d’octobre 2009. Chose plus curieuse encore, les autorités françaises dont on connaît pourtant la volonté politique quand il faut défendre les intérêts d’un citoyen Français mis à mal à l’étranger, ont visiblement décidé d’adopter un profil bas. Ce qui fait dire à Pius Njawé, le directeur de publication du quotidien de la rue des écoles, à Akwa, que «Michel Thierry Atangana est victime d’un règlement de comptes politiques. Son cas démontre à suffire, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire par le pouvoir en place. Il en est de même des situations de l’artiste Lapiro de Mbanga ou de l’ex-maire de Njombe-Penja, Paul Eric Kinguè.»

 

Quoi qu’il en soit, le nouveau renvoi de l’affaire lors de l’audience du 24 mars, au 28 avril prochain, accrédite la thèse du département d’Etat américain selon laquelle Michel Thierry Atangana est un prisonnier politique. Il a été condamné pour son soutien à M. Edzoa

Publié dans Le Messager

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